Quand il regarde la Terre depuis l’espace, l’homme voit clairement que les continents
formaient autrefois un tout. Comme les pièces d’un puzzle que l’on peut faire coïncider,
l’Amérique du Sud s’ajuste parfaitement dans le courbe de la côte ouest africaine et
l’Amérique du Nord contre l’Europe. Tout n’était qu’une seule étendue de terre autrefois,
alors pourquoi les continents ont ils dérivés si loin les uns des autres. Et quelle est en fait la
cause initiale de l’apparence bosselée du globe? Les planètes se mettant en rotation alors
qu’elles sont en fusion ne prennent elles pas une forme sphérique? La réponse est bien sûr
que la Terre actuelle n’a pas évolué à partir d’une masse en fusion tournant rapidement
autour d’un axe en se refroidissant, et a ainsi perdu cette possibilité d’avoir une forme
régulièrement arrondie. Lorsqu’elle était ronde, sa nature océanique aurait empêché de voir
émerger le type d’intelligence qui l’habite à présent, car elle serait restée une planète
océanique comme elle était à l’origine, avec seulement ici ou là un bout de terre pointant
bravement au dessus de la surface de l’eau.
La Terre était jadis sur une orbite plus éloignée du Soleil, et ne portait que des formes de vie
froides qui vivaient dans ses eaux noires sur la végétation parsemée qui y poussait. Cette
planète, la proto Terre, subit une collision avec l’entourage de la 12ème Planète qui
comporte de nombreuses lunes, et ses éclats dérivèrent sur une orbite plus proche du Soleil.
Le morceau le plus gros devint la Terre actuelle, ses eaux allant remplir la fracture tel un
pansement, et le mouvement de la Terre attirant les eaux tout autour de la surface, pour lui
donner son apparence lisse. Mais cette paix ne dure que jusqu'à ce que le monstre ne
réapparaisse pour sa visite périodique, et chahute la Terre bosselée. Les irrégularités de
surface rendent encore plus dévastateurs les effets de l’attraction gravitationnelle de la
12ème Planète, les continents faisant comme des poignées que l’on attrape pour secouer le
tout. De la même façon, la cuvette du Pacifique est vulnérable de par sa profondeur, c’est un
point faible de la surface vers lequel les continents ont tendance à glisser. Nous avons donc
une dérive continentale, ce qui un mot bien trop faible pour désigner les cataclysmes qui se
produisent.
La Terre, au cours des basculements de pôles successifs, a pansé sa blessure. Au début, du
fait de sa forme asymétrique, le retour vers la sphéricité fut léger. Qu’y avait il autour d’elle
pour l’étirer? Elle s’est ramassée complètement d’un côté et chaque passage de la comète
géante ne tirait que faiblement sur cette prise pour séparer les masses de terre et les déplacer
vers la faille. Mais elle était à chaque passage successif plus vulnérable, et la séparation de
la masse de terre unique s’accrût. Pourquoi? Parce que les failles qui serpentent entre les
masses de terre constituent des points vulnérables, des déchirures récentes prêtes à se
rouvrir. Les Amériques se séparèrent de plus en plus des continents africain et européen.
Maintenant que les Amériques sont presque à mi chemin des autres masses de terre et que la
terre africaine s’est aussi nettement séparée, elles sont plus vulnérables que jamais à un
complet rééquilibrage au cours d’un basculement de pôles. Au cours de ce basculement des
pôles, la faille pacifique se fermera, égalisant les masses de terre réparties autour du globe.
Cela aura un effet dévastateur sur certaines zones de subduction telles que L’Inde ou l’ouest
de l’Australie, et portera à des températures extrêmes les plaques qui sont au dessus des
plaques de subduction en Californie, au Tibet et le long de la faille du Pacifique.