Les Dires de Zeta: Le Vaudou


Le pouvoir de suggestion est à la fois démenti et redouté par les humains, preuve en est qu’ils affirment que celui-ci pourrait éventuellement affecter les autres, mais certainement pas eux. Les médias montrent l’hypnose capable d’induire des comportements du plus parfait ridicule chez des individus choisis au hasard dans un public, soit qu’ils gloussent comme des poules ou font semblant de picorer par exemple. De la même façon, les médias montrent des individus hypnotisés comme des bombes à retardement humaines, qui semblent avoir une vie sociale normale, mais qui sont programmés pour passer à l’action s’ils entendent un mot clé ou s’ils voient une certaine image.

L’hypnose, ou le pouvoir de suggestion, ne marche pas de cette façon, car dans tous les cas la personne doit être tout à fait consentante. Personne ne peut être hypnotisé pour faire ce qu’il ne veut pas faire, bien que la suggestion puisse certainement être utilisée au cours de l’hypnose. L’hypnose exhorte le conscient à relâcher son emprise de façon à ce que le subconscient puisse communiquer. Toute suggestion faite à une personne est donc forcément faite à son subconscient, qui est le lieu du solide bon sens, et le subconscient étudie ce qu’on lui suggère de faire plutôt que d’accepter aveuglément les choses. L’hypnose est utilisée pour aller au-delà de la rigidité et du déni qu’impose le conscient, et place ce conscient en position d’observateur pour améliorer sa participation à la discussion.

Cela dit, comment marche le vaudou, car il marche effectivement.

Le vaudou s’appuie sur le système de croyance de la personne, et il n’y a aucune magie à part cela. Quelqu’un qui n’aurait jamais entendu parler de ces légendes se gratterait simplement la tête devant toutes ces incantations, ces doigts pointés, et ces objets qui disparaissent ou réapparaissent chez lui. Qu’est-ce qui leur prend, se dirait il. En revanche, les humains qui ont grandi avec cette culture croient intimement que le vaudou marche, et il y a une terreur presque palpable dans la voix des anciens lorsqu’ils racontent toutes ces histoires. Les sorts jetés aux humains préparés à y réagir mettent donc en jeu un cycle d’épouvante qui peut effectivement tuer. La peur peut provoquer l’arrêt cardiaque en resserrant les artères qui mènent au cœur ou en augmentant la pression artérielle jusqu'à l’éclatement. Jetez un sort et vous retrouverez la victime morte chez elle le lendemain. Quelle victime coopérative!